Image cadeau d'un paquet de cigarettes, vers 1935
Les héros du grand chelem
William Tilden
 "Big Bill"
(USA, 1893 - 1953)

English version - Version anglaise

English translation
  Raconter Tilden, c'est raconter une légende dans la légende. C'est raconter un histoire qui se suffit à elle-même. Et quand l'histoire sera finie, vous aurez l'impression comme moi qu'à côté de lui, tous les autres sont petits... Car William Tilden était bien plus qu'un simple joueur de tennis talentueux. C'était avant tout un artiste, un acteur et le jeu était pour lui une façon comme une autre d'exprimer devant le public sa personnalité et son génie créateur.  
Les débuts
L'arrivée au sommet
Le règne de
Big Bill
Les premières défaites
La soif de revanche
La carrière professionnelle
Le style
La publicité
 Le théoricien du tennis
La triste fin 
Les débuts

William Tilden 2nd est né le 10 février 1893 à Philadelphie, dans une famille aisée, quelques années après la disparition tragique, en peu de temps, de trois autres enfants morts de la diphtérie. Ce grand malheur familial fait de lui un enfant plus que couvé par une mère possessive qui ne l'envoie pas à l'école avant l'âge du collège. Tilden, hyper protégé, est éduqué par sa mère dans la crainte de toutes les maladies en général, des femmes et des maladies vénériennes en particulier ! Ceci expliquant probablement les tendances homosexuelles qui sommeillèrent en lui toute sa vie et qui lui causèrent sur la fin de graves ennuis avec la justice.

Il gagne son premier tournoi de tennis à sept ans et bien qu'il ait progressé régulièrement, il n'eut guère l'occasion de montrer son talent, sa mère le gardant le plus souvent chez lui pour des maladies plus ou moins imaginaires... Il a dix-huit ans à la mort de sa mère et part alors s'installer chez sa tante, à Germantown où il habita pendant trente-trois ans. Germantown, près de Philadelphie, où se dérouleront justement les Challenge-Round des années 20...

Devenu pendant la guerre un bon joueur, il s'impose d'abord en mixte à 20 ans dans le championnat d'Amérique, puis en 1918, il remporte le double avec un tout jeune homme de 15 ans, Vincent Richards. Tilden affiche dès cette époque son goût pour les jeunes garçons, goût qui se manifeste par le choix de ses partenaires de double, qu'il impose à l'Association Américaine de Tennis lors de ses déplacements. Si le talent de Vincent Richards n'est pas discutable, il n'en était pas toujours de même avec les jeunes gens qu'il choisissait comme partenaire de double et ses exigences seront autant d'occasions de conflits avec les dirigeants américains...

En 1919, Tilden a 26 ans lorsqu'il perd en trois sets la finale des championnats d'Amérique contre William Johnston. Humilié, il se retire tout l'hiver chez un riche assureur de Newport qui possédait un des rares courts couverts des États-Unis. En échange de leçons pour son fils, il peut utiliser le court à sa guise pour travailler son propre jeu. C'est ainsi qu'il passe l'hiver à se forger un nouveau revers avec une nouvelle prise. Muni d'un revers lifté aussi rapide que son coup droit et avec un service chronométré à plus de 180 km/h, Tilden est enfin prêt pour s'affirmer au plus haut niveau.

Une des toutes premières images cadeau distribuées 
dans les paquets de cigarettes
1920
Trois photos de Tilden à ses débuts. Étonnant, non ?
L'arrivée au sommet
C'est à l'âge où les champions d'aujourd'hui songent à prendre leur retraite que William Tilden va réellement commencer sa carrière tennistique. A partir de 1920, il ne perd plus un match, ni en coupe Davis (7 Challenge Round et 13 victoires consécutives en simple ), ni à Forest Hills (6 victoires consécutives), ni au cours de ses deux voyages en Europe en 1920 et 21. (voir "Big Bill Tilden et Little Bill Johnston, rois de la coupe Davis")

Devenu N°1 mondial à la fin de l'année 1920, il commence sa guerre avec les dirigeants américains en imposant les conditions matérielles de ses voyages. Tilden n'habite que dans des palaces, voyage avec le partenaire de son choix et refuse tout compromis. Ainsi, au cours de son deuxième voyage en Europe, il emmène avec lui un magnifique jeune homme nommé Jones  qui lui sert de partenaire de double. Voici ce qu'en dit Pierre Albarran dans son "Histoire du tennis " : "Qui ne l'a vu au cours de ce championnat du monde de 1921 à Saint-Cloud, jouant en double avec un jeune et charmant garçon de dix-sept ans nommé A.W.Jones, qu'il reléguait dans un coin du court avec l'ordre formel de ne pas bouger, tenir tête à lui tout seul à des équipes aussi redoutables que les espagnols Alonso-Gomar ou les français Gobert-Laurentz ? Qui n'a vu ce travail prodigieux accompli par Tilden en ces deux occasions ne peut savoir, malgré tous les récits, quelle classe formidable éclatait en cet homme! "

Et il faut reconnaître, à mon avis, que 1921 est bien l'année du premier vrai grand chelem de l'histoire. En effet, à une époque où il ne venait à l'idée de personne d'aller en Australie pour disputer un tournoi, Tilden gagne cette année là les trois grandes compétitions existantes dans le monde, à Paris, Londres et New-York. Il n'en tira à l'époque aucune fierté particulière, la coupe Davis étant à ses yeux le trophée le plus prestigieux. Il la défendra six années de suite victorieusement et c'est pour tenter de la reconquérir qu'il retardera son passage comme professionnel jusqu'en 1930... "Tilden jouait pour lui même, pour son pays et pour la postérité. Tilden, aux yeux du public américain, était simplement l'incarnation du tennis !" écrira plus tard le journaliste Frank Deford.  
Les américains à Wimbledon, 1920.
A gauche, Tilden, à droite,  Johnston.

Le règne de "Big Bill"

Fier de ses succès dans les deux championnats du monde, sur terre battue et sur herbe, en 1921, Tilden reste les années suivantes en Amérique pour se consacrer à la défense de la coupe Davis et à sa carrière artistique.  Faire ce long voyage en bateau pour gagner sans surprise Wimbledon ne l'intéressait plus. L'Amérique envoie en Europe les seconds couteaux, avec autant de réussite: Johnston en 1923, et Vincent Richards aux jeux olympiques de 1924... Tilden peut dormir tranquille!

Pendant cette période d'invincibilité, en plus de ses 6 titres consécutifs à Forest Hills, Tilden gagna 7 fois le titre américain sur terre battue et 4 fois en salle. Il gagne 4 titres de double à Forest Hills et remporte 13 matchs consécutifs en coupe Davis!  En 1923, il ne perd pas un seul match. En 1925, il aligne 57 jeux de suite sans en perdre un seul! A tel point qu'un jour, il déclara modestement: "Quand je rate un balle, je suis surpris!"

 
Tilden en 1926

Tilden en 1926
Tilden prit alors le temps de se consacrer à ce qu'il considérait comme sa véritable vocation. Écrivain raté, il écrivait et jouait lui-même des pièces de théâtre qu'il donnait à Broadway, mais avec un succès médiocre. Il était probablement plus doué pour être acteur, comme l'ont prouvé ses attitudes sur le court, car c'est au tennis que ce talent se révélait le mieux!  Il lui est arrivé de prendre quatre balles dans sa main gauche, de servir trois aces de suite, et de quitter le court après avoir raté le quatrième ! On l'a vu rendre un set entier pour corriger une faute d'arbitrage commise en sa faveur! Mais son grand plaisir était d'écraser ses adversaires en jouant leur propre jeu. C'est comme cela qu'il aimait montrer sa supériorité : à Paris en 1921, contre le roumain Mishu, il mit un point d'honneur à gagner en imitant tous les coups de son adversaire, répondant à un drive par un drive, une coupée par une coupée, une amortie par une amortie et en singeant son curieux service à la cuillère... Tilden savait tout faire et le faisait savoir!
Mais il faut ajouter à tout cela que la véritable vocation de Big Bill était l'Opéra. Il y aurait certainement trouvé sa voie s'il avait su chanter. Mais là, vraiment, c'était une catastrophe et il se contenta de collectionner les disques - il en eut jusqu'à 2000 - et de chantonner dans son bain...

Les premières défaites

Tout a une fin et même les plus belles histoires doivent obéir à cette loi. Mais dans le cas de Tilden, c'est quand tout aurait du finir que commence le côté pathétique, puis tragique de sa vie.

Lacoste et Tilden
  En 1926, il rencontre pour la deuxième fois les français dans le challenge round de la coupe Davis. Dans la cinquième partie, quand les américains mènent par 4/0, c'est un Tilden fatigué qui affronte un Lacoste en pleine ascension. Le français impose sa régularité et sa précision et gagne en quatre sets. C'est la première défaite en simple de Tilden depuis 6 ans! L'effet psychologique de cette victoire fut énorme dans le camp français : l'ogre n'était plus invincible et on allait voir ce qu'on allait voir...
Une semaine plus tard, à Forest Hills, Tilden perd en cinq sets son quart de finale contre un autre français : Henri Cochet. Big Bill a trente-trois ans et c'est l'âge où, défait par des adversaires de dix ans plus jeunes que lui, il aurait pu songer à la retraite, ou mieux, à une carrière professionnelle lucrative et sans risque. Il n'en sera rien. Big Bill refuse une offre de 50.000$ et ne songe qu'à la coupe Davis.  Il se décide à reprendre son bâton de pèlerin et part pour l'Europe en ce printemps 1927 pour affronter chez eux ces français qui pourraient bien lui ravir un jour la coupe Davis! Réconcilié avec les dirigeants américains, il peut choisir son compagnon de voyage et partenaire de double, Frank Hunter.
Tilden et son vainqueur Lacoste
Paris, 1927
C'est une année désastreuse à tout point de vue. Et pourtant, il s'en est fallu de si peu que Big Bill ne retrouve tous ses titres qu'il avait déjà conquis en 1921... A Paris, il bat Cochet en trois sets avant de perdre contre Lacoste en finale après quatre heures de jeu et avoir eu deux balles de match au cinquième set! A Wimbledon, il mène contre Cochet 6/2 6/2 5/1 et 30/0 sur son service quand...  Que s'est-il passé pour que Cochet fasse tout-à-coup dix-sept points de suite? Cochet l'emporte finalement 7/5 6/3 6/2 dans les trois derniers sets. Tilden a quand même un lot de consolation en double en battant avec Hunter la paire Cochet-Brugnon en cinq sets après avoir sauvé une balle de match... A quoi tient une partie de tennis ?

La perte de la coupe Davis en septembre 1927 est  probablement un des jours les plus sombres de sa vie. Impérial contre Cochet, puis en double avec Hunter, Tilden fatigué doit subir le troisième jour la loi de Lacoste et assister impuissant à la victoire décisive de Cochet sur Johnston. Enfin pour finir mal l'année, il perd en trois sets en finale de Forest Hills contre le même Lacoste.

Trois images cadeau de paquets de cigarettes:
 

Tilden et Hunter

La soif de revanche
En 1928, Tilden ne songe qu'à la reconquête de la coupe Davis. Mais ses défaites de l'année précédente l'ont brouillé une fois de plus avec ses dirigeants. Malheur aux vaincus ! Après sa défaite contre Lacoste en demi-finale de Wimbledon, le voilà soudain accusé de professionnalisme pour s'être fait payer des articles écrits pour des journaux américains. Accusation curieuse, puisque cette pratique durait depuis plusieurs années et Tilden ne s'en cachait pas !  Le voilà suspendu par sa fédération, et les dirigeants français voient arriver le Challenge Round de la coupe Davis avec inquiétude : pas de Tilden, pas de revanche, pas de match et pas de  public... Suite à de multiple pressions, la sanction est levée une semaine avant le match fatidique... Mais à son retour en Amérique après la défaite, l'accusation reprendra de plus belle et pendant 6 mois encore, Tilden est interdit de compétition par ses dirigeants. Il ne peut que regarder depuis les tribunes Cochet conquérir facilement le titre de champion d'Amérique à Forest Hills...
Malgré tous ces ennuis, trois ans de suite, Big Bill va encore faire le voyage en Europe dans l'espoir de ramener dans son pays le prestigieux trophée. Vainqueur de Lacoste dans la rencontre de 1928, il est sévèrement battu par Cochet trois ans de suite, perdant ainsi tout espoir de revanche.

A trente-sept ans, Tilden quitte pourtant le tennis amateur en 1930 en grand vainqueur, après avoir retrouvé ses titres de Forest Hills et de Wimbledon. Son grand regret est qu'il n'aura pas eu besoin pour cela de vaincre les deux seuls joueurs qui l'ait jamais battu: Lacoste et Cochet. En effet, les français ne font pas le déplacement à Forest Hills en 1929, Tilden y écrase tout le monde. A Wimbledon en 1930, il n'y a soudain plus d'opposition: Lacoste est malade et Cochet est battu dans les premiers tours par Allison. Tilden fait en demi-finale un dernier match d'anthologie contre Borotra en 5 sets 0-6, 6-4, 4-6, 6-0, 7-5. Retrouvant son côté théâtral, Big Bill met un point d'honneur à battre ce grand volleyeur avec ses propres armes et ne fait qu'un seul lob pendant toute la partie! La finale contre Allison n'est plus ensuite qu'une formalité...

Tilden, vainqueur de Wimbledon dix ans après son premier succès, est à n'en pas douter, un joueur d'exception. Mais toute sa vie, il gardera cette blessure d'avoir rencontré sur son chemin Lacoste et Cochet, les deux seuls joueurs au monde à l'avoir battu!

 
Tilden en 1930 à Wilmbledon

La carrière professionnelle

Pendant plusieurs années, Tilden avait refusé les offres alléchantes de promoteurs de tournées, qui lui proposaient jusqu'à 50.000$ par an pour passer professionnel. En 1930, désespérant de ramener un jour la coupe Davis dans son pays, Tilden quitte définitivement les rangs amateurs. Il  retrouve son ancien protégé Vincent Richards avec qui il dispute le premier championnat du monde professionnel, qu'il gagne facilement en 1931. Rejoint par Vines et Cochet en 1934, puis par Perry en 1937, et enfin par Budge, il continue à jouer jusqu'en 1939 à l'âge de quarante-six ans. En 1946, à 52 ans, il est encore champion du monde de double professionnel avec Vincent Richards. On estime que Tilden gagna plus de 500.000$ entre 1931 et 1937 grâce à ses tournées professionnelles.


Tilden en 1935.Service avec 4 balles dans la main gauche !
  Parallèlement à ses activités de joueur, il loue ses services comme conseiller technique, devenant ainsi le premier coach de l'histoire.  Il conseilla ainsi l'allemande Aussem, sa partenaire de double mixte en 1930 et vainqueur à Roland-Garros et Wimbledon en 1931, puis Helen Jacob en 1938. Il est également entraîneur de l'équipe allemande de coupe Davis en 1937.

Enfin, il est un professeur recherché et il emmène souvent avec lui dans ses voyages un de ses élèves. Il les choisit souvent jeunes et bien faits de leur personne, ce qui finira par le faire petit à petit rejeter des milieux tennistiques américains...
 


Tilden après son premier titre 
de champion du monde professionnel 
en 1931: "De nouveaux lauriers 
pour le Tilden aux 
multiples couronnes "


Affiche de la tournée de 1939 
avec Vines et Budge.
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Le style
Tilden an action à Forest Hills
"Grand, souple, avec de larges épaules  en porte-manteau, il avait une allonge exceptionnelle, une facilité et une vitesse de déplacement telles qu'aucune balle ne semblait hors de portée. En trois enjambées, il traversait le court et se retrouvait, après la course la plus rapide, toujours merveilleusement en équilibre au moment de frapper la balle." (Histoire du tennis, Henri Cochet et Pierre Albarran

Techniquement, il savait tout faire. Mais c'est tactiquement qu'il devait se distinguer de ses contemporains. Tilden jouait volontiers plus pour le public que pour lui-même. Aidé par une intelligence de jeu remarquable, il ne jouait jamais deux fois de suite la même partie, étudiant le jeu de son adversaire, copiant ses coups, restant volontiers derrière la ligne de fond et jouant tard la balle, pour mieux désorienter l'adversaire par des trajectoires bizarres et des vitesses de balle toujours étonnantes... Les victoires faciles ne l'intéressaient pas et il lui fallait toujours quelque chose de théâtral ou de spectaculaire dans le déroulement de ses matchs.

 
Tout au long de sa carrière amateur, Tilden chercha à faire évoluer son jeu, tirant toujours des enseignements de ses défaites. En 1930, à trente-sept ans passés, il arrive à Paris en annonçant avoir inventé un nouveau coup pour battre Cochet !

Tilden et la pub

Comme les champions d'aujourd'hui, Tilden a fait de la publicité pour arrondir ses fins de mois. Son nom apparaît sur les raquettes, les boites de balles... Quoi de plus normal ? Mais c'est comme acteur qu'il vante le goût des cigarettes Lucky Strike en 1928 : admirez cette extraordinaire page de pub où Tilden met en avant la douceur de la fumée et le peu d'effet sur sa gorge lorsqu'il fume sur scène! .
 

1941: Céréales (?)
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1937 : Mousse à raser.

1946 : Sous-vêtements

Le théoricien du tennis

Écrivain et auteur dramatique raté, Tilden eut plus de succès dans les ouvrages techniques et tactiques sur le tennis. En ce sens on peut penser que Tilden fut le premier intellectuel du tennis, mêlant à ses considérations techniques des  éléments de psychologie et de balistique!

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Tilden avec le japonais Shimizu à Wimbledon
1921

La triste fin.

Tilden vieillissant, la qualité de son jeu baissait et il dissimulait de moins en moins son homosexualité.  Ses voyages avec de jeunes gens, tous plus mignons les uns que les autres et qu'il appelait " ses élèves" ,commencèrent à choquer la bonne société américaine. Il fut petit à petit exclus du milieu tennistique, aussi bien aux États-Unis que dans les autres pays... 

Après la guerre, à une époque de conservatisme exacerbé et d'intolérance, en plein maccartisme, Tilden eut des ennuis avec la justice américaine. Accusé d'avoir fait des avances déplacées et provocantes à des adolescents, il fit deux séjours successifs en prison. 

De nos jours, Tilden, avec sa personnalité, aurait été une vedette adulée, présentateur de télévision, acteur de cinéma ou quelque chose comme ça. La dureté des temps lui fit finir sa vie presque misérablement. Vivant toujours de leçons de tennis, Big Bill mourut à 60 ans le 5 juin 1953 d'une embolie cérébrale. On le retrouva dans  sa chambre d'hôtel, avec 282.11$ en poche. C'était là toute sa fortune...

Malgré ces malheurs, Tilden restait un héros dans le coeur de beaucoup d'américains. Six semaines après sa sortie de prison, il était encore plébiscité comme le meilleur joueur de tennis du siècle dans un sondage. Et si aujourd'hui, son souvenir s'estompe un peu, il faut bien reconnaître que bien peu de sportifs en général et de tennismen en particulier, ont eu une personnalité et un talent comparables.


William Tilden, sur une carte collection sur le tennis
1970

 
Tilden professeur, en 1944. C'est la 
seule photo que je connaisse 
de Tilden en short !

Tilden passe en jugement, novembre 1946.

Tilden en prison, janvier 1947.

Voici son palmarès en grand chelem : 10 simples, 6 doubles messieurs et 5 doubles mixte.


Wimbledon Simple Messieurs(3) 1921-22
1930
Double Messieurs(1) 1927   F.Hunter
Championnats d'Amérique Simple Messieurs(7) 1920-1925
1929
Double Messieurs(5) 1918   V.Richards
1921   V.Richards
1922   V.Richards
1923   B.Norton
1927   F.Hunter
Double Mixte(4) 1913   M.K.Browne
1914   M.K.Browne
1922   M.K.Browne
1923   M.B.Mallory
Roland-Garros Double Mixte(1) 1930   C.Aussem
Coupe Davis (7) 1920-1926
Championnats du monde sur terre battue Simple Messieurs(1) 1921

 

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Dernière mise à jour : 30 avril 2010
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Avril 2010. .